vendredi 19 janvier 2007

L'antiquomanie chez les merveilleuses

Avec le Directoire, une véritable métamorphose affecta le costume féminin. Le costume féminin à partir des années 1795-1796 effectua une profonde mutation, en rupture avec la décennie précédente. Mais qu’est-ce que l’Antiquomanie ?? C’est n’est rien d’autre qu’une passion pour l’Antiquité gréco-romaine que les femmes du Directoire se sont découvertes après les années passées sous la Terreur…

Déjà débarrassée des paniers encombrants portés avec les robes sous la Révolution, la femme n’eut qu’à relâcher les coutures du corsage. Et subitement, les modifications des années précédentes se radicalisèrent dans le rejet des formes anciennes. Elles rejetèrent expressément tout rapport aux anciennes modes, anciennes coutumes : fragilement moulées dès leur plus tendre enfance, elles laissèrent enfin leurs formes s’épanouir et leur corps se libérer de leurs tortures narcissiques. Toutes ces tendances convergèrent pour aboutir à la noble simplicité de la colonne antique, que la mode féminine prenait pour modèle.

Le ciel serein de le Grèce, la netteté des rues de ses villes opulentes justifiaient la forme et le port des robes athéniennes, mais à Paris, ville de boue et de fumées, l’hiver surtout, des robes à la Diane ou même à la Flore, ne pouvaient passer que pour des robes ridicules à ceux ou celles aux esprits censés !! Le port de ces robes à l’antique avait pour but d’être d’une simplicité extrême.

Fausse simplicité !! car si la robe était lointainement inspirée de la tunique antique, la coupe en était savante : le dos taillé de manière à paraître très étroit, les manches courtes montées à plat et très haut sur les épaules, les fronces très fines de la jupe rassemblées à l’arrière donnant de l’ampleur et formant une traîne ou « queue », le corsage, très petit, s’arrêtant sous la poitrine, renforcé d’une doublure de grosse toile qui servait de corset. Le tout, était largement décolleté en ovale ou en pointe. Infidèles à la véritable Antiquité, les robes n’étaient pas drapées mais coupées et cousues.
Le drapé était néanmoins présent dans la façon de porter la longue et encombrante traîne de la robe, dans les plis du châle, du fichu ou de l’écharpe. Ce qui exigeait élégance naturelle et savoir-faire, bien entendu !!Rappelons que le directoire s’inspire en grande partie de cette époque, et quelle époque !!

C’est de là que viennent les vêtements tailles hautes . Eh oui ! Il ne faut pas oublier que les femmes sous Louis XVI portaient encore des corsets et que les tailles n’étaient ni hautes, ni basses !!

Ce n’est pas le cas aujourd’hui comme vous pouvez le remarquer !!

Élevée et habituée à porter dès l’enfance un corps rigide (avec le port du corset chez les jeunes enfants pendant la révolution) la femme du Directoire et du Consulat garda l’habitude de se tenir très droite, les épaules rejetées en arrière, le buste projeté en avant, ce qui donnait une apparente assurance pour porter des vêtements ne laissant pas indifférent ceux qui croisaient son chemin…

Ce qu’il faut en retenir ?? La libération des formes, voici l’ancêtre de la mode (taille haute) qui de nos jours garde encore des adeptes… Voilà un héritage des plus importants du Directoire. Vous ne le saviez pas ?? désormais quand on vous demandera ce que vous pensez de la mode sous le directoire bien entendu ( !! ) vous pourrez vanter votre savoir au sujet de cette période si peu connue par une population avide de savoir une histoire importante, qui a marqué plusieurs générations, celle de la Mode

dimanche 7 janvier 2007

La mode des femmes sous le Directoire

La révolution avait tout submergé : traditions, mœurs et modes. Les Merveilleuses furent les principales actrices d’une société avide de liberté, après plusieurs années de tourmente. La création du Directoire permit à la femme de s’imposer en société, en particulier sur le plan de la mode et de l’esthétismjavascript:void(0)e. Ce fut la folle souveraine d’une société libre et agitée qui excluait le sentiment. L’art de vivre devint l’art de plaire.

Depuis que la Terreur est terminée, la jouissance est à l’ordre du jour. Mais les femmes du Directoire n’avaient ni délicatesses, ni grâces appelées par la suite « distinction ». Au fil du temps, elles se masculinisèrent, au niveau de la coiffure avec la coupe à la victime (cheveux coupés courts en souvenir des condamnés à mort pendant la Terreur)…
Les jolies femmes cédèrent à l’antiquomanie : robes à la diane ou à la flore. Cependant, un fait divers surprit la société féminine, au lendemain de la terreur : la préférence aveugle donnée aux perruques étonna. Les Merveilleuses ainsi appelées par leurs beautés considérèrent cela comme un « grand luxe ». Et quel luxe !! Peu auparavant à ce seul nom, une belle frissonnait, mais le sacrifice des cheveux en cette époque républicaine était devenu un triomphe !! Avec la robe retroussée jusqu’au mollet, portée avec des ballerines, la femme marchait d’une allure généralement décidée et franche. Sur la coiffure, un petit coquet béguin faisait l’affaire, assez semblable aux toquets du premier âge ou bien un chapeau à haute calotte plate cannelée avec une plume de vautour.

Elles portèrent même le fichu, considéré comme étant un accessoire de domestique sous la révolution. Porté en négligé, drapé, chiffonné, au hasard, aucune règle n’en détermina la forme, le goût seul présidai à la perfection et ce fut bien la plus adorable coiffure du monde, la plus coquine de l’époque : point de chignon, quelques cheveux épars sur le front, une râperie amplement bouillonnée, une bride noire, voilà seulement ce que l’usage généralisa.
Pour la promenade matinale, les Parisiennes dépouillaient tout ornement superflu ; Une robe mince dessinait leurs formes, un shall de linon ( matière fort prisée à l’époque) tient lieu de fichu, sur la tête un simple béguin dont la dentelle s’échappe sous une gaze ornée de paillettes, aux pieds, les petits cothurnes rouges (chaussures portées en Grèce avec un ou plusieurs rubans qui se nouent autour de la cheville.). Telle était la tenue dans laquelle les Merveilleuses assistaient au tard lever du soleil.

Dans la journée, on ne voyait que les chemises à la prêtresse : robes de linon coupées sur patron antique, robes à la diane, à la minerve, laissant les bras nus et, bien que dégagées, modelant les formes comme des draperies mouillées. Les modes transparentes suivirent et se modifièrent cependant peu à peu. Tout change vite dans l’empire féminin ! Les robes à l’Égyptienne ; le turban à l’Algérienne et les bonnets en crocodile occupèrent un court instant l’esprit de ces coquettes. Elles se mirent à porter des chapeaux garnis de velours coquelicots.

Sur leurs épaules, elles portèrent des shalls qui défrayèrent la chronique. Elles les portaient en sautoir bien drapé sur
l’épaule et ramenés sur le bras, les extrémités flottant au vent. Les shalls de couleurs généralement aux couleurs vives, oranges, rouges… Avec des bordures noires et blanches à la Grecque, étaient de formes différentes, en pointe, carrés. Toujours le même style variant selon la saison, et la tendance.

samedi 6 janvier 2007

La mode des hommes


La mode éclipsée durant la terreur revient à l’heure anglaise pour les hommes…

C’est vers 1760 que la mode anglaise prit de l’importance. Elle commença doucement à s’imposer dans la vie quotidienne, puis elle s’installa dans les salons parisiens. Elle s’imposa partout sauf à la Cour. L’ »habit à la française » fut remplacé par la redingote, les bottes, utilisées pendant les chasses, faisaient leurs entrés en ville. Au beau, succédèrent l’agréable et le pratique. Seuls les gilets et la cravate gardèrent l’esprit français. Le gilet resta le support privilégié de la fantaisie dans le choix du tissu, des couleurs et des imprimés.

« Des soldats, parmi lesquels étaient des officiers, ont arraché le collet noir ( col d’un gilet ) attaché à l’habit d’un jeune homme, lui ont déchiré son habit, et l’ont chassé du Palais- Egalité ! » Rapport de police du 9 brumaire an 4.

Les collets noirs étant pour les royalistes, les muscadins portèrent les collets rouges. Ces collets aidaient au maintien de la cravate. Elle était faite d’une étoffe légère, mousseline ou linon, d’une blancheur immaculée, elle pouvait atteindre les oreilles et le bas du menton, donnant l’impression d’un goitre. C’était à la manière de nouer sa
cravate, qu’un élégant se distinguait. Mais ces messieurs considérant que leur visage était encore trop visible se le couvrirent de leurs cheveux. Les coiffures étaient aussi extravagantes
que leurs accoutrements. La coiffure la plus répandue était celle, dite en oreilles de chiens qui recouvraient d’un chapeau aussi important que celui des femmes. Mais à ce stade-là, la tenue de l’incroyable n’est pas encor terminée car il lui reste à choisir entre la culotte et le pantalon.
IL y avait aussi ce duel entre culotte et le pantalon. La culotte se portait avec des bas et des souliers ou des bottes à petits revers, elle n’avait rien de révolutionnaire, c’est pourquoi elle perdit du terrain après 1794. Les sans-culottes et les vrais patriotes républicains, quant à eux, portaient le pantalon.
Celui-ci était assez collant et descendait jusqu’à la cheville. Les tailleurs, essayèrent d’en faire un
article de mode en raffinant la coupe,
l’éloigna ainsi de ses origines populaires.
Ainsi fut-il adopté par la « jeunesse dorée » qui ne jurait que par la nouveauté. Mais il resta suspect de populisme, et la culotte regagna du terrain.
Pour l’incroyable, s’habiller n’était pas chose facile. Bien que les tenues soient plus sobres et plus confortables, chaque vêtement avait une signification qu’il valait mieux connaître
afin d’éviter les malentendus. La mode anglaise s’imposa alors réellement.
N’étant pas d’étiquette à la cour, il parut alors normal aux jeunes révolutionnaires de l’adopter une fois la tête du roi et de Robespierre coupée. Ils ne portèrent plus que des vêtements de draps, sobres, auxquels seule la coupe donnait la valeur.
En plus :
populisme : c'est dire que donner le pouvoir à des élites ne sert pas l'interêt de la majorité de la population, donc que le pouvoir devrait être au service du peuple. Les personne dites populistes, propose généralement des solutions simplistes en ignorant les réalités politiques, économiques ect, et la compléxité des situations qu'ils traitent.

muscadins : c'est le premier nom donné aux élégants du Directoire , cars ils portait généralement un parfum à base de musc.

Incroyables : c'est le nom qui fut donner aux muscadins en raison d'une expression dont ils abusaient "c'est incoyable, ma paôle d'honneu !" cars ils ne disaient pas les "r" ( de roi et terreur).