samedi 10 février 2007

La mode après le Directoire


Suite à la libération de la femme sous le directoire, quelques mesures sont reprises.
Non pas que l’on renie cette période, au contraire, on s’en inspire.
La mode s’embourgeoise de plus en plus…

A la suite du Directoire, suit le Consulat…
Une sorte de petite cour renoue avec la France des Rois.
Une époque qui se réconcilie avec les bonnes manières, la bienséance.

Féminin…

La pudeur regagne du terrain puisque la transparence des habits disparaît et que l’on y ajoute des fonds colorés et opaques afin de redéfinir toute convenance.
Les drapés ne sont donc plus aussi fins, plus aussi légers… C’est le retour du velours et des soieries.
L’influence orientale sur la mode commence à prendre place, les tissus brillent, les tissus deviennent plus vifs.
Les cols des robes deviennent plus carrés.
Le « laissé-allé » vestimentaire laisse place au bon goût d’antan ; les marques du directoire survivent à travers ce cheminement :
On voit toujours l’inspiration du directoire et de l’antiquité :
La forme de la robe, les tailles hautes…
Les robes sont mieux cintrées mais on y retrouve la suggestion apportée par le Directoire.

Masculin...

Pour ce qui concerne les hommes élégants, ils se remettent à la culotte, longue, courte voire très courte, qu’ils combinent aux habits larges, comme des gilets.
Les couleurs dominantes sont le vert ou le bleu taillé.

Après un coup d’état qui mit Napoléon Bonaparte au pouvoir, on pouvait s’attendre à une innovation, cependant, il semble que l’on reprend pour modèle de coutume, la cour.

Cette année là, en plus du complot qui replaça l’Empire au gouvernement, il y eut une terrible grippe accompagnant un hiver glacial : énormément de victimes de cette maladie que l’on soignait encore très mal, trop mal. La fraîcheur du temps permit aux tissus plus étoffés de reprendre leur place.
On voit donc apparaître ou réapparaître les redingotes en velours fourrées ou encore les caracos, les spencers, petits corsages à manches longues. Une remarquable évolution. Une avancée qui mène au comble de l’élégance.
La noblesse entoure Napoléon, les bals et les salons reprennent; la distinction à l’honneur.
L’esprit du dandysme se fit ressentir de plus en plus : une cour se reformait autours de l’Empereur, sans pour autant s’habiller de la même manière.
Les tenues étaient très recherchées. Les tissus se chargèrent de broderies d’or ou d’argent, et pour les plus riches, des pierres précieuses ornent les robes ; une influence orientale. Les robes plus courtes et plus cintrées, de mousseline, de soie ou de satin. Des parures invraisemblables de perles. L’apogée du prestige.

A l’image du dandysme.
Strict et classe…

La mode masculine retrouve ses sources. Après le relâchement des tenues vestimentaires sous le Directoire, l’homme se réajuste sur le costume de la cour et les uniformes civils.
Le costume de cour comportait essentiellement gilets brodés, culotte, bas de soie et escarpins… On réintègre la mode de la royauté, en retirant seulement la perruque, laissée de côté. Les militaires et fonctionnaires doivent porter l’uniforme. Retour au… politiquement correct.

Mme de Staël


Anne Louise Germaine Necker ,de son nom de jeune fille, est née à Paris le 22 Avril 1766. Fille du banquier genevois Jacques Necker, ministre de Louis XVI et de Suzanne Curchod elle est élevé dans un milieu intellectuels et protestant, dans un milieu ou la religion et les Lumières n'étaient pas contradictoires. Celle qui n'était encore que Melle Necker appartient à la Suisse Romande. Mais l'interêt de sa famille pour la politique et ses souvenirs à Paris la rattache davantage à la France. Trés jeune, vers quatorze ans elle sait converser avec les hôtes de salon de sa mère ( Edward Gibbon, Jean François de La Harpe, l'abbé Raynal, Marmontel, Grimm et Buffon). Elle parle l'anglais et le latin, connait la danse et la musique et a appris la récitations et la dictions grâçe à son interêt pour le théatre théatre. Elever de manière moins traditionnel que les autres jeunes filles de son milieu, elle brille de sa vivacité et de son intelligence.Puis vint l'heure de lui choisir un mari. Le seul problème étant que l'aristocratie française compte peu de protestant et les nobles suisse ,que ses parents fréquentes, sont considérés comme étant trop provinciaux. Heureusement le prestige de son père lui permet d'avoir des prétendant aussi important que Monsieur de Mecklembourg, Louis de Narbonne et même William Pitt dont elle ne voudras pas. Ce seras le baron de Staël ambassadeur de Suède, de dix-sept ans son ainé qu'elle épouserat. Elle auras quatre enfant : Gustavine, Auguste, Albert et Albertine, futur duchesse de Broglie. Etant un mariage arrangé et non un mariage d'amour ( encore moin un mariage heureux) celle que l'on apelle aujourd'hui Madame de Staël vas alors chercher le bonheur ailleur. Elle se fit notamment remarquer par sa vie sentimentale agitée en particulier avec Benjamin Constant, écrivain et homme politique franco-suisse qu'elle rencontre en 1794. Marquée par les idées des Lumières et surtout celles de Rousseau, elle voit dans l'Angleterre un modèle pour la France et acceuille avec joie la Révolution Française. Mais soutenant l'dée d'une monarchie constitutionelle, elle se ferat l'ennemie, et des royalistes et des républicains. Voilà pourquoi elle dut s'éxiler en 1793 en Angleterre ou elle séjournerat quelques mois. De retour de son exil, elle publie "Réfléxions sur le procès de la Reine" et prend sa défense la considérant comme humiliée et reprochant les fautes dont ont l'avait accuser à tort. C'est en réalité un livre dénonçant la condition féminine, un plaidoyer pour les femmes. Suivant l'exemple de sa mère elle ouvre un salon où elle reçoit une nouvelle générations d'intellectuels: La Fayette, Noailles, Clermont-Tonnere, Condorcet, Louis de Narbonne ( sa première grande pasion), Mathieu de Montmorency ( son grand ami) et Talleyrand.Elle rencontre Bonaparte le 3 janvier 1798 grâçe à Talleyrand. Elle voit en lui l'homme qui feras triompher les idéaux de la Révolution. Elle le reverras plusieurs fois par la suite. Mais Napoléon se méfieras de Mme de Staël, la trouvant trop sûre d'elle et n'aimant pas ses idées trop differentes des siennes. Lorsque celui-ci arriveras au pouvoir, il la chasseras de France et elle s'installeras dans le chateau familliale de Coppet d'où elle écrivit "Delphine" en 1802, "Corinne ou l'Italie" en 1807 et "De l'Allemagne" en 1810. Après la mort du baron de Staël en 1802, elle se remarie en 1811 avec un jeune officier Suisse, Albert de Rocca et rouvre son salon parisien sous la Restauration. Madame de Staël meurt en 1817 en laissaint inachevé "Considérations sur les principaux évenements de la Révolutions française".
Ses principales oeuvre sont :Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau (1788), De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations (1796), De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800)

En plus :

Suzanne Curchod : (1778-1794) Fille d'un pasteur protestant suisse, elle est l'épouse de Jacques Necker et dirigeas l'un de derniers grand salon de l'Ancien Régime. Elle est surtout connue pour avoir créer un hopitale à Paris qui porte son nom.

Jacques Necker : (1732-1804) Financier et homme politique genévois (Suisse) il seras chargé des finances de la monarchie française en 1776, 1778 et 1789 (sous Louis XVI).

Edward Gibbon : (1737-1804) Historien britannique, son oeuvre la plus connue est "histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain".

Jean François de La Harpe : (1739-1803) Ecrivain et critique français issus de la noblesse suisse. Il est connu pour ses critiques mais il a également écrit de nombreuse pièce qui sont passé totalement inaperçus.

l'abbé Raynal : (1713-1796) Guillaume Thomas Raynal était un écrivain et un penseur français, très proche des protestants et de la Suisse. Il était très populaire de son temps. Il dut s'enfuir en 1781 après avoir publié "Histoire des deus Indes".

Jean François Marmontel : (1723-1799) était un encyclopédiste, historien, conteur, romancier, dramaturge et philosophe. Il était proche de Voltaire donc ennemi de Rousseau, il était très populaire lui aussi.

Le Directoire : gouvernement

C'est avec la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (juillet 1794) que la Dictature de la Convention pris fin. C'est aussi le début de la période du Directoire( 1795-1799), qui commence avec la rédaction de la Constitution du Directoire inspiré par celle de 1791. Elle répartit le pouvoir législatif, judiciaire et éxécutif en 3 assemblées :
Le Conseil des Cinq-Cents : c'est l'assemblé legislative inspiré du conseil athénien, qui avait également un Conseil des Cinq-Cents qui garantissait la Démocratie à Athène. Les cinq-cents membres de cet assemblée sont éluent au suffrage censitaire. Il doivent avoir plus de trente ans et avoir vécut au minimum dix ans en France. Chaque tiers était remplacé chaque années. C'est ce conseil qui était chargé de rédiger les lois.
Le Conseil des Anciens : Ils étaient deux-cents cinquante membres dont chaque tiers était également renouvelé tous les ans. Ils devaient avoir au moins 40 ans, être mariés ou veuf et vivre depuis 15 en France. Leurs rôle était de relire les lois et de les approuvés. C'est aussi eux qui désignait les 5 membres du Directoire. Leurs siège se trouvait aux Tuilleries, mais ils se déplaceront à St cloud en 1799, ce qui faciliteras le coup d'état de Bonaparte.
Le Directoire : Il était composé de 5 directeur, pour éviter un retour à la dictature. Ceux-ci étaient choisis par le conseil des Anciens et se partageait le pouvoir à tour de rôle pendant trois mois chacun. Chaque année l'un d'eux devait céder sa place. Leur costume était suffisamment originale pour pouvoir être facilement identifiable. D'ailleurs, il était souvent source de moquerie. Les 5 premier directeur était Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux, Carnot et Letourneur.
Ce système politique était très complexe et inspiré du conseil athénien et du système politique anglais de l'époque. On pourras constater que l'antiquité et l'Angleterre, n'inspirait pas que la mode en France. D' ailleurs, ce système posa des problèmes dés le début. Les membres des différents groupes ne restaient qu'un ans au pouvoirs, ce qui motiva de nombreux coups d'état. De plus les directeur ne s'entendait ni entre eux, ni avec ceux des deux autres conseils, bien qu'ils les ai élut. Et comme le suffrage était uniquement censitaire, il ne permettait que aux bourgeois d'accéder (même pour un court moment) au pouvoir. C'est pourquoi le Directoire était aussi appelé la République Bourgeoise ou des propriétaires. Elle prit fin le 9 novembre 1799 suite à un coup d'état de Napoléon Bonaparte. C'est sous le Directoire que naquit une classe de nouveaux riches que la vente aux armées et l'agiotage avait enrichit, composé d'aristocrates et de jacobins repentit. Ce sont eux que l'ont nomme aujourd'hui les incroyables et les merveilleuses.

vendredi 19 janvier 2007

L'antiquomanie chez les merveilleuses

Avec le Directoire, une véritable métamorphose affecta le costume féminin. Le costume féminin à partir des années 1795-1796 effectua une profonde mutation, en rupture avec la décennie précédente. Mais qu’est-ce que l’Antiquomanie ?? C’est n’est rien d’autre qu’une passion pour l’Antiquité gréco-romaine que les femmes du Directoire se sont découvertes après les années passées sous la Terreur…

Déjà débarrassée des paniers encombrants portés avec les robes sous la Révolution, la femme n’eut qu’à relâcher les coutures du corsage. Et subitement, les modifications des années précédentes se radicalisèrent dans le rejet des formes anciennes. Elles rejetèrent expressément tout rapport aux anciennes modes, anciennes coutumes : fragilement moulées dès leur plus tendre enfance, elles laissèrent enfin leurs formes s’épanouir et leur corps se libérer de leurs tortures narcissiques. Toutes ces tendances convergèrent pour aboutir à la noble simplicité de la colonne antique, que la mode féminine prenait pour modèle.

Le ciel serein de le Grèce, la netteté des rues de ses villes opulentes justifiaient la forme et le port des robes athéniennes, mais à Paris, ville de boue et de fumées, l’hiver surtout, des robes à la Diane ou même à la Flore, ne pouvaient passer que pour des robes ridicules à ceux ou celles aux esprits censés !! Le port de ces robes à l’antique avait pour but d’être d’une simplicité extrême.

Fausse simplicité !! car si la robe était lointainement inspirée de la tunique antique, la coupe en était savante : le dos taillé de manière à paraître très étroit, les manches courtes montées à plat et très haut sur les épaules, les fronces très fines de la jupe rassemblées à l’arrière donnant de l’ampleur et formant une traîne ou « queue », le corsage, très petit, s’arrêtant sous la poitrine, renforcé d’une doublure de grosse toile qui servait de corset. Le tout, était largement décolleté en ovale ou en pointe. Infidèles à la véritable Antiquité, les robes n’étaient pas drapées mais coupées et cousues.
Le drapé était néanmoins présent dans la façon de porter la longue et encombrante traîne de la robe, dans les plis du châle, du fichu ou de l’écharpe. Ce qui exigeait élégance naturelle et savoir-faire, bien entendu !!Rappelons que le directoire s’inspire en grande partie de cette époque, et quelle époque !!

C’est de là que viennent les vêtements tailles hautes . Eh oui ! Il ne faut pas oublier que les femmes sous Louis XVI portaient encore des corsets et que les tailles n’étaient ni hautes, ni basses !!

Ce n’est pas le cas aujourd’hui comme vous pouvez le remarquer !!

Élevée et habituée à porter dès l’enfance un corps rigide (avec le port du corset chez les jeunes enfants pendant la révolution) la femme du Directoire et du Consulat garda l’habitude de se tenir très droite, les épaules rejetées en arrière, le buste projeté en avant, ce qui donnait une apparente assurance pour porter des vêtements ne laissant pas indifférent ceux qui croisaient son chemin…

Ce qu’il faut en retenir ?? La libération des formes, voici l’ancêtre de la mode (taille haute) qui de nos jours garde encore des adeptes… Voilà un héritage des plus importants du Directoire. Vous ne le saviez pas ?? désormais quand on vous demandera ce que vous pensez de la mode sous le directoire bien entendu ( !! ) vous pourrez vanter votre savoir au sujet de cette période si peu connue par une population avide de savoir une histoire importante, qui a marqué plusieurs générations, celle de la Mode

dimanche 7 janvier 2007

La mode des femmes sous le Directoire

La révolution avait tout submergé : traditions, mœurs et modes. Les Merveilleuses furent les principales actrices d’une société avide de liberté, après plusieurs années de tourmente. La création du Directoire permit à la femme de s’imposer en société, en particulier sur le plan de la mode et de l’esthétismjavascript:void(0)e. Ce fut la folle souveraine d’une société libre et agitée qui excluait le sentiment. L’art de vivre devint l’art de plaire.

Depuis que la Terreur est terminée, la jouissance est à l’ordre du jour. Mais les femmes du Directoire n’avaient ni délicatesses, ni grâces appelées par la suite « distinction ». Au fil du temps, elles se masculinisèrent, au niveau de la coiffure avec la coupe à la victime (cheveux coupés courts en souvenir des condamnés à mort pendant la Terreur)…
Les jolies femmes cédèrent à l’antiquomanie : robes à la diane ou à la flore. Cependant, un fait divers surprit la société féminine, au lendemain de la terreur : la préférence aveugle donnée aux perruques étonna. Les Merveilleuses ainsi appelées par leurs beautés considérèrent cela comme un « grand luxe ». Et quel luxe !! Peu auparavant à ce seul nom, une belle frissonnait, mais le sacrifice des cheveux en cette époque républicaine était devenu un triomphe !! Avec la robe retroussée jusqu’au mollet, portée avec des ballerines, la femme marchait d’une allure généralement décidée et franche. Sur la coiffure, un petit coquet béguin faisait l’affaire, assez semblable aux toquets du premier âge ou bien un chapeau à haute calotte plate cannelée avec une plume de vautour.

Elles portèrent même le fichu, considéré comme étant un accessoire de domestique sous la révolution. Porté en négligé, drapé, chiffonné, au hasard, aucune règle n’en détermina la forme, le goût seul présidai à la perfection et ce fut bien la plus adorable coiffure du monde, la plus coquine de l’époque : point de chignon, quelques cheveux épars sur le front, une râperie amplement bouillonnée, une bride noire, voilà seulement ce que l’usage généralisa.
Pour la promenade matinale, les Parisiennes dépouillaient tout ornement superflu ; Une robe mince dessinait leurs formes, un shall de linon ( matière fort prisée à l’époque) tient lieu de fichu, sur la tête un simple béguin dont la dentelle s’échappe sous une gaze ornée de paillettes, aux pieds, les petits cothurnes rouges (chaussures portées en Grèce avec un ou plusieurs rubans qui se nouent autour de la cheville.). Telle était la tenue dans laquelle les Merveilleuses assistaient au tard lever du soleil.

Dans la journée, on ne voyait que les chemises à la prêtresse : robes de linon coupées sur patron antique, robes à la diane, à la minerve, laissant les bras nus et, bien que dégagées, modelant les formes comme des draperies mouillées. Les modes transparentes suivirent et se modifièrent cependant peu à peu. Tout change vite dans l’empire féminin ! Les robes à l’Égyptienne ; le turban à l’Algérienne et les bonnets en crocodile occupèrent un court instant l’esprit de ces coquettes. Elles se mirent à porter des chapeaux garnis de velours coquelicots.

Sur leurs épaules, elles portèrent des shalls qui défrayèrent la chronique. Elles les portaient en sautoir bien drapé sur
l’épaule et ramenés sur le bras, les extrémités flottant au vent. Les shalls de couleurs généralement aux couleurs vives, oranges, rouges… Avec des bordures noires et blanches à la Grecque, étaient de formes différentes, en pointe, carrés. Toujours le même style variant selon la saison, et la tendance.

samedi 6 janvier 2007

La mode des hommes


La mode éclipsée durant la terreur revient à l’heure anglaise pour les hommes…

C’est vers 1760 que la mode anglaise prit de l’importance. Elle commença doucement à s’imposer dans la vie quotidienne, puis elle s’installa dans les salons parisiens. Elle s’imposa partout sauf à la Cour. L’ »habit à la française » fut remplacé par la redingote, les bottes, utilisées pendant les chasses, faisaient leurs entrés en ville. Au beau, succédèrent l’agréable et le pratique. Seuls les gilets et la cravate gardèrent l’esprit français. Le gilet resta le support privilégié de la fantaisie dans le choix du tissu, des couleurs et des imprimés.

« Des soldats, parmi lesquels étaient des officiers, ont arraché le collet noir ( col d’un gilet ) attaché à l’habit d’un jeune homme, lui ont déchiré son habit, et l’ont chassé du Palais- Egalité ! » Rapport de police du 9 brumaire an 4.

Les collets noirs étant pour les royalistes, les muscadins portèrent les collets rouges. Ces collets aidaient au maintien de la cravate. Elle était faite d’une étoffe légère, mousseline ou linon, d’une blancheur immaculée, elle pouvait atteindre les oreilles et le bas du menton, donnant l’impression d’un goitre. C’était à la manière de nouer sa
cravate, qu’un élégant se distinguait. Mais ces messieurs considérant que leur visage était encore trop visible se le couvrirent de leurs cheveux. Les coiffures étaient aussi extravagantes
que leurs accoutrements. La coiffure la plus répandue était celle, dite en oreilles de chiens qui recouvraient d’un chapeau aussi important que celui des femmes. Mais à ce stade-là, la tenue de l’incroyable n’est pas encor terminée car il lui reste à choisir entre la culotte et le pantalon.
IL y avait aussi ce duel entre culotte et le pantalon. La culotte se portait avec des bas et des souliers ou des bottes à petits revers, elle n’avait rien de révolutionnaire, c’est pourquoi elle perdit du terrain après 1794. Les sans-culottes et les vrais patriotes républicains, quant à eux, portaient le pantalon.
Celui-ci était assez collant et descendait jusqu’à la cheville. Les tailleurs, essayèrent d’en faire un
article de mode en raffinant la coupe,
l’éloigna ainsi de ses origines populaires.
Ainsi fut-il adopté par la « jeunesse dorée » qui ne jurait que par la nouveauté. Mais il resta suspect de populisme, et la culotte regagna du terrain.
Pour l’incroyable, s’habiller n’était pas chose facile. Bien que les tenues soient plus sobres et plus confortables, chaque vêtement avait une signification qu’il valait mieux connaître
afin d’éviter les malentendus. La mode anglaise s’imposa alors réellement.
N’étant pas d’étiquette à la cour, il parut alors normal aux jeunes révolutionnaires de l’adopter une fois la tête du roi et de Robespierre coupée. Ils ne portèrent plus que des vêtements de draps, sobres, auxquels seule la coupe donnait la valeur.
En plus :
populisme : c'est dire que donner le pouvoir à des élites ne sert pas l'interêt de la majorité de la population, donc que le pouvoir devrait être au service du peuple. Les personne dites populistes, propose généralement des solutions simplistes en ignorant les réalités politiques, économiques ect, et la compléxité des situations qu'ils traitent.

muscadins : c'est le premier nom donné aux élégants du Directoire , cars ils portait généralement un parfum à base de musc.

Incroyables : c'est le nom qui fut donner aux muscadins en raison d'une expression dont ils abusaient "c'est incoyable, ma paôle d'honneu !" cars ils ne disaient pas les "r" ( de roi et terreur).

mardi 19 décembre 2006

Qui sommes-nous ?


Nous sommes les rédactrices de l'Inc'Oyable, un magasine qu'il n'est plus nécessaire de présenter.
Créé en 1797, sous le Directoire il fut le grand concurent du "Journal des Dames" dirigé par Pierre la Mésangère.
Peu de personnes, aujourd'hui connaissent cette époque pourtant mère de modes plus connues, comme celles sous l'Empire.
C'était la fin de la Terreur, le Directoire offrait aux français une nouvelle liberté. Aussitôt une folie dansante s'empara de Paris : les bals se multipliaient.
Là-bas, les gens paradaient avec leur costume extravagant.

C'est donc, non sans plaisir, que nous allons vous parlez de cette époque tumultueuse.
En attendant, notre numéro spécial "mode sous le Directoire" vient d'être publié, achetez-le et profitez-en !