samedi 6 janvier 2007

La mode des hommes


La mode éclipsée durant la terreur revient à l’heure anglaise pour les hommes…

C’est vers 1760 que la mode anglaise prit de l’importance. Elle commença doucement à s’imposer dans la vie quotidienne, puis elle s’installa dans les salons parisiens. Elle s’imposa partout sauf à la Cour. L’ »habit à la française » fut remplacé par la redingote, les bottes, utilisées pendant les chasses, faisaient leurs entrés en ville. Au beau, succédèrent l’agréable et le pratique. Seuls les gilets et la cravate gardèrent l’esprit français. Le gilet resta le support privilégié de la fantaisie dans le choix du tissu, des couleurs et des imprimés.

« Des soldats, parmi lesquels étaient des officiers, ont arraché le collet noir ( col d’un gilet ) attaché à l’habit d’un jeune homme, lui ont déchiré son habit, et l’ont chassé du Palais- Egalité ! » Rapport de police du 9 brumaire an 4.

Les collets noirs étant pour les royalistes, les muscadins portèrent les collets rouges. Ces collets aidaient au maintien de la cravate. Elle était faite d’une étoffe légère, mousseline ou linon, d’une blancheur immaculée, elle pouvait atteindre les oreilles et le bas du menton, donnant l’impression d’un goitre. C’était à la manière de nouer sa
cravate, qu’un élégant se distinguait. Mais ces messieurs considérant que leur visage était encore trop visible se le couvrirent de leurs cheveux. Les coiffures étaient aussi extravagantes
que leurs accoutrements. La coiffure la plus répandue était celle, dite en oreilles de chiens qui recouvraient d’un chapeau aussi important que celui des femmes. Mais à ce stade-là, la tenue de l’incroyable n’est pas encor terminée car il lui reste à choisir entre la culotte et le pantalon.
IL y avait aussi ce duel entre culotte et le pantalon. La culotte se portait avec des bas et des souliers ou des bottes à petits revers, elle n’avait rien de révolutionnaire, c’est pourquoi elle perdit du terrain après 1794. Les sans-culottes et les vrais patriotes républicains, quant à eux, portaient le pantalon.
Celui-ci était assez collant et descendait jusqu’à la cheville. Les tailleurs, essayèrent d’en faire un
article de mode en raffinant la coupe,
l’éloigna ainsi de ses origines populaires.
Ainsi fut-il adopté par la « jeunesse dorée » qui ne jurait que par la nouveauté. Mais il resta suspect de populisme, et la culotte regagna du terrain.
Pour l’incroyable, s’habiller n’était pas chose facile. Bien que les tenues soient plus sobres et plus confortables, chaque vêtement avait une signification qu’il valait mieux connaître
afin d’éviter les malentendus. La mode anglaise s’imposa alors réellement.
N’étant pas d’étiquette à la cour, il parut alors normal aux jeunes révolutionnaires de l’adopter une fois la tête du roi et de Robespierre coupée. Ils ne portèrent plus que des vêtements de draps, sobres, auxquels seule la coupe donnait la valeur.
En plus :
populisme : c'est dire que donner le pouvoir à des élites ne sert pas l'interêt de la majorité de la population, donc que le pouvoir devrait être au service du peuple. Les personne dites populistes, propose généralement des solutions simplistes en ignorant les réalités politiques, économiques ect, et la compléxité des situations qu'ils traitent.

muscadins : c'est le premier nom donné aux élégants du Directoire , cars ils portait généralement un parfum à base de musc.

Incroyables : c'est le nom qui fut donner aux muscadins en raison d'une expression dont ils abusaient "c'est incoyable, ma paôle d'honneu !" cars ils ne disaient pas les "r" ( de roi et terreur).

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